Sur le banc des amants Ils se connurent à treize ans Près du cimetière et du grand châtaigner Sous son ombre, il faisait bon d'y jouer Il suffisait de rêver et de nous regarder Devant les cortèges qui diminuaient La grille est ouverte et les yeux sont brillants Pour eux malheureux et pour nous amoureux Qui lance des flèches à tous ces innocents Le chemin est pentu et très caillouteux En juillet, les jeux sont ouverts à toute autre pensée Sur le banc des amants, les habits sont mouillés Combattre les cortèges qui s'emplissent peu à peu A de fausses défenses, à brider des débats Par tous ces égoïsmes sans comprendre pourquoi La grille est ouverte et les yeux sont brillants Pour eux malheureux et pour nous amoureux Qui attise les braises de tous ces feux ardents Assis sur le banc des amants A quatre-vingts ans sous le grand châtaignier Pourquoi deux hommes ne pourraient-ils s'aimer ? Sur le banc des amants nous sommes restés deux enfants La grille est ouverte et tes yeux sont brillants Ne sois pas malheureux, nous sommes toujours amants Même derrière le mur du banc des amants Nous serons toujours deux garçons s'aimant Sur le banc des amants Ils se connurent à treize ans Près du cimetière et du grand châtaigner Sous son ombre, il faisait bon d'y jouer
Auteur : Alain Domergue
Chanson par Léo Merle
