Vous ne m’avez pas cru
Quand j'étais dans la rue
Quand je leur parlais crues
Vous ne m’avez pas cru
Lorsque je taillais dans la pierre
Le nom d'illustres inconnus
Vous ne m’avez pas cru
Lorsque j'aidais l'Abbé Pierre
Et tous ces pauvres dans la rue
Vous ne m’avez pas cru
Quand je chantais for me for me
Quand j'étais à Pigalle
Vous ne m’avez pas cru
Que de fourmi, je devins cigale
Aurions-nous laissé à nos poètes
Et à l'époque, les troubadours,
Se priver de leurs conquêtes
Et se priver des plus beaux jours
Aujourd'hui, ils ont donné tant d'amour
Ils veulent peut-être un nouveau jour
A vous les infâmes je le clame
Ne les traitez plus jamais d'âne
Vous ne m'avez pas cru
Des spectres, dans la fosse
Me menèrent à la fosse
Les liesses de scène
Laissent vos images malsaines
Vous ne m'avez pas cru
Quand j'étais dans la rue
Car la vulgarité s'apprend par la rue
Et c'est pour ça que, ce soir, je vous parle cru
Vous ne m'avez pas cru
Quand dans les tranchées
Je réparais tous ces gueules cassés
Que j’ai donné de mon sang
Pour le donner à tous ces mourants
Vous ne m'avez pas cru NON NON
NON NON
Aurions-nous laissé à nos poètes
Et à l'époque, les troubadours,
Se priver de leurs conquêtes
Et se priver des plus beaux jours
Aujourd'hui, ils ont donné tant d'amour
Ils veulent peut-être un nouveau jour
A vous les infâmes je le clame
Ne les traitez plus jamais d'âne
Ils avaient tous une âme
Bien sûr que vous ne me croyez pas
Mais laissez-moi prendre leurs places et leurs voix
Imaginer une silhouette un visage, même un sourire
Redonner vie aux inconnus aux oubliés, à nos souvenirs
Vous ne m’avez pas cru NON NON NON NON
Auteur : Alain Domergue
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